This article explores the allure of \"great men\" in medical history through a comparative account of the work and lives of Jean-Martin Charcot and his student and collaborator, Désiré-Magloire Bourneville, in late nineteenth-century France. While historians of science and medicine have self-consciously rejected Whiggish and hagiographic \"great man\" history, the fixity of certain historical actors within our social and cultural histories reveals the continued hold of these figures and what they stand for within the grand narrative. The privileging of institutional and intellectual contributions has been perpetuated in such a way that bottom-up experiences and contributions in realms such as public health have been neglected. I argue that the continued prominence of certain historical medical figures, like Charcot, over forgotten contemporaries, like Bourneville, is representative of the way that historians of science and medicine have implicitly privileged intellectual contributions over social, political, or structural contributions.
Résumé. Cet article explore l’attrait pour les « grands hommes » dans l’histoire de la médecine, en comparant la vie et l’œuvre de Jean-Martin Charcot et de son élève et collaborateur, Désiré-Magloire Bourneville, dans la France de la fin du XIXe siècle. Bien que le milieu de l’histoire des sciences et de la médecine ait plus ou moins rejeté les approches historiques fondées sur le whiggisme et l’hagiographie des « grands hommes », la permanence de certains acteurs historiques dans notre histoire sociale et culturelle révèle l’emprise que ces figures conservent sur les grands récits et le rôle qu’elles continuent d’y jouer. Le privilège accordé aux contributions institutionnelles et intellectuelles s’est perpétué, de telle sorte que les expériences et les apports provenant de la base dans des domaines comme la santé publique sont demeurés dans l’ombre. Je soutiens ici que l’attention reçue sans cesse par certains personnages de l’histoire de la médecine, tel Charcot, au détriment de leurs contemporains ayant sombré dans l’oubli, tel Bourneville, est représentative de la manière dont les historiens et les historiennes des sciences et de la médecine privilégient toujours, implicitement, les contributions intellectuelles plutôt que les contributions sociales, politiques ou structurelles.