Le virus de Schmallenberg a été détecté pour la première fois en 2011 en Allemagne, puis en France en 2012. Les auteurs présentent une étude de simulation de plusieurs systèmes de production de ruminants en France, dont l’objectif était d’estimer, à partir d’analyses budgétaires partielles, les coûts économiques du virus de Schmallenberg à l’échelle des exploitations, sous deux scénarios différents (hypothèses d’un fort impact et d’un faible impact de la maladie, respectivement). Une analyse budgétaire partielle sert à évaluer les conséquences financières d’un changement graduel et ne prend en compte que les modifications effectives en termes de ressources et de production. Dans l’hypothèse d’un impact fort de la maladie, l’impact annuel estimé du virus de Schmallenberg variait de 23 à 43 euros par vache et de 19 à 37 euros par brebis. Dans l’hypothèse d’un impact faible, l’impact annuel était deux fois moindre chez les vaches et trois fois moindre chez les brebis que dans la première hypothèse. Ces impacts financiers représentent 0,6 % à 63 % de la marge brute en fonction du scénario choisi et du système de production. Les impacts du virus de Schmallenberg découlent principalement des coûts supplémentaires induits par l’achat et le maintien de génisses de remplacement et d’une baisse de la production de lait (vaches laitières), des pertes de veaux ou d’agneaux (bovins et ovins de boucherie), d’une baisse de la production de lait et du coût des agnelles de remplacement invendues (brebis laitières). L’utilisation de modèles intégrant les aspects économiques et les données de production a permis aux auteurs d’estimer le coût du virus de Schmallenberg malgré la pénurie de données, s’attaquant ainsi à une difficulté inhérente à la plupart des maladies émergentes. Cela leur a également permis d’effectuer une évaluation précise de l’impact sanitaire dans plusieurs systèmes de production, sur une durée courte. La possibilité d’extrapoler à partir de cette évaluation économique un scénario pour les années à venir dépend de la période d’immunité vis-à-vis de la maladie et de la durée des cycles de production.
El virus de Schmallenberg fue detectado por primera vez en 2011 en Alemania y ulteriormente en 2012 en Francia. Los autores describen un estudio en el que se simularon distintos sistemas de producción de rumiantes en Francia y se estimó, con análisis presupuestarios parciales, el coste económico que entrañaría para una explotación el virus de Schmallenberg en dos hipotéticas situaciones sanitarias (una situación con efectos profundos y otra con efectos leves). El análisis presupuestario parcial sirve para evaluar los efectos económicos de cambios graduales, e incluye únicamente aquellos recursos y aspectos de la producción que experimentarán cambios. En la hipótesis de efectos profundos, el impacto estimado de la infección por el virus de Schmallenberg oscilaba entre 23 y 43 euros anuales por vaca y entre 19 y 37 euros anuales por oveja hembra. La hipótesis de efectos leves deparaba importes de aproximadamente la mitad (en el caso de las vacas) o un tercio (en el de las ovejas). Este impacto económico representa del 0,6% al 63% del margen bruto, dependiendo de la hipótesis elegida y del sistema productivo de que se trate. Los efectos de la infección por el virus de Schmallenberg se concretan básicamente en: los costos suplementarios derivados de adquirir y criar vaquillas de sustitución y de obtener una menor producción de leche (vacas lecheras); las pérdidas de terneros o corderos (sistemas de bovino u ovino cárnicos); y los costos derivados de la menor producción de leche y de no vender las corderas de sustitución (ovejas lecheras). El uso de modelos que integran los factores productivos y económicos sirvió a los autores para estimar el costo del virus de Schmallenberg a pesar de la escasez de datos, que, por la propia naturaleza de las enfermedades emergentes, es una dificultad común a la mayoría de ellas. También les permitió evaluar con exactitud el impacto de la enfermedad en distintos sistemas productivos en un breve lapso de tiempo. La realización de extrapolaciones a partir de esta evaluación económica para pronosticar la situación en años venideros depende del periodo de inmunidad respecto de la enfermedad y de la duración de los ciclos productivos.