Au cours des dernières décennies, les chercheurs ont déploré l\'érosion d\'un « véritable » espace public par la montée des espaces semi‐publics et privés dont l\'accès est déterminé et l\'usage de plus en plus réglementé (par exemple, par des couvre‐feux et des restrictions d\'utilisation). Au milieu de la sixième vague de COVID‐19, l\'importance des espaces ouverts et inclusifs dans les centres urbains canadiens paraît évidente: il s\'agit d\'espaces qui permettent le mouvement et la participation (idéalement) sous l\'angle de l\'identité et de la différence. Pourtant, les espaces publics sont également liés à la régulation accrue des individus afin de supprimer la contagion par la distance physique et des règles d\'usage contraignantes. Si certains individus sont présents (et occupent l\'espace) en public dans ce contexte, d\'autres individus sont confrontés à des limitations en matière de discrimination, de surveillance, de santé et d\'accès. Ce point de vue souligne l\'importance de conserver et d\'établir des espaces publics inclusifs et la nécessité de réfléchir de manière critique à l\'expérience urbaine dans le cadre de la COVID‐19.